En période de crise, manger équilibré n’est pas une priorité pour de nombreuses familles… Pourtant, une alimentation saine est capitale pour rester en bonne santé à long terme ! Alors, comment bien se nourrir en période d’inflation ? Existe-t-il des astuces pour manger sainement, même lorsque les prix flambent ? Continuez votre lecture : je vais vous donner 7 stratégies anti-inflation qui vous permettront d’économiser et de préserver votre pouvoir d’achat.

1 – Éviter les plats préparés pour bien se nourrir en période d’inflation

Qui n’a jamais été tenté par l’achat de produits préparés du supermarché ? Je ne vous jette pas la pierre : je suis comme vous et ça m’est déjà arrivé d’acheter ce genre de « nourriture ». Je mets volontairement ce terme entre guillemets. La plupart de ces « aliments » sont constitués essentiellement de calories vides et de nutriments quasi inexistants ! Ils ne rassasient pas sur la durée… de quoi souhaiter la bienvenue aux grignotages excessifs !

De plus, leur nature malsaine est aussi négative pour votre santé que pour votre porte-monnaie. Le petit gain de temps quotidien vaut-il ces sacrifices ?

2 – Favoriser les produits de saison locaux

Une autre stratégie consiste à acheter un maximum de produits de saison, contre un minimum de denrées importées du bout du monde. En plus d’être bénéfiques pour l’environnement, les circuits courts permettent une vraie réduction sur la main d’œuvre et la logistique. Pour paraphraser, en diminuant les intermédiaires et les coûts du transport, le consommateur voit de réelles économies sur son ticket de caisse !

De nombreux producteurs vendent directement leurs marchandises dans les marchés locaux. Dans ce cas de figure, l’intermédiaire n’existe pas : votre argent bénéficie directement à l’éleveur, au maraîcher ou à l’apiculteur du coin. Méfiez-vous tout de même de certaines pratiques douteuses, notamment pour le miel, les huiles et les produits cosmétiques !

3 – Diminuer sa consommation de viande et de poisson

La viande et le poisson sont des produits déjà onéreux en temps normal. En période d’inflation, leur prix peut s’envoler. La solution reste donc de réduire sa consommation de chair animale. Vous pouvez la limiter à 2 ou 3 fois par semaine et compléter votre apport en protéines avec :

  • des œufs,
  • du soja,
  • une combinaison de légumineuses et de produits céréaliers.

Si vous êtes habitué à consommer des protéines animales au quotidien, la transition alimentaire peut paraître compliquée. Je vous rassure, il est tout à fait possible d’apprendre à cuisiner veggie ! Vous trouverez des recettes végétariennes et véganes sur le blog. Elles sont toutes faciles, rapides et pas chères !

Lorsque vous achèterez du poisson ou de la viande, je vous conseille de vous tourner vers les produits moins demandés :

  • On évite les « rois des poissons » : le saumon et le thon, au profit de la sardine, du carrelet ou du lieu noir.
  • On privilégiera les morceaux moins nobles de la viande, comme le collier ou le paleron. Une longue cuisson les attendrira et les rendra incroyablement savoureux ! Pour ajouter un peu de goût à vos soupes, vos bouillons et vos plats mijotés, demandez à votre boucher des os à moelle : ils sont soit donnés, soit vendus à un prix dérisoire. Enfin, si vous aimez, vous pouvez acheter des abats, des produits très peu appréciés des consommateurs (tripes, foie, rognons, etc.).
Chakchouka végétarienne
Un régal pour les yeux et les papilles

4 – Cuisiner en grande quantité

Comme énoncé précédemment, le collier, le paleron ou le plat-de-côtes sont des morceaux de viande qui nécessitent un temps de cuisson important pour s’attendrir. Alors, évidemment, il n’est pas question de les cuisiner tous les jours, surtout en période de flambée des prix de l’énergie !

La solution ? Préparer de grandes quantités ! Vous pourrez conserver les restes pour les jours qui suivent votre repas. Il existe aujourd’hui des modèles de boîtes alimentaires sous vide qui permettent de garder vos aliments frais plus longtemps. Sinon, vous pouvez aussi opter pour la congélation.

Les plats mijotés pourront être resservis tels quels ou être « recyclés » pour préparer d’autres recettes : il n’y a rien de tel pour éviter de se lasser d’un plat. Par exemple, les restes d’un bœuf bourguignon pourront servir de base à un hachis parmentier ou être glissés dans une tourte à la viande…

Les plats mijotés ne sont pas les seuls à pouvoir être cuisinés en grande quantité. Vous pouvez faire la même chose avec tous vos féculents, comme les pommes de terre qui sont assez longues à cuire. En cuisant vos tubercules en quantité importante, vous gagnerez du temps en cuisine tout en économisant de l’énergie.

À partir de pommes de terre cuites, vous pourrez réaliser de nombreuses recettes, comme :

  • une salade tiède,
  • un gratin,
  • une raclette,
  • une tartiflette,
  • des gnocchis,
  • des croquettes…
Photo de 4 cocottes en fonte.

5 – Limiter au maximum le gaspillage alimentaire

Bien entendu, cuisiner en grande quantité doit être pensé dans une démarche zéro gaspillage ! Soyez raisonnable et stratégique : vous ne voulez pas consommer votre blanquette de veau dans les prochains jours ? Alors, congelez-la !

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Je vous conseille de prévoir vos menus de la semaine avant de faire vos courses ! Déjà, vous serez moins tenté dans le magasin, mais vous pourrez aussi vérifier l’état des stocks de votre réfrigérateur avant de sortir. Vous avez prévu de faire un gratin de potiron ? Regardez dans votre frigo : il vous reste du comté râpé ? Alors, rayez-le de votre liste !

Les fruits et les légumes défraîchis peuvent être tout à fait consommés ! Retirez simplement la ou les parties impropres à la consommation avant de les préparer. Les bananes très mûres peuvent être utilisées dans un banana bread. Elles supportent aussi la congélation (découpées en rondelles et stockées dans un sac congélation à plat). Il suffira de les mixer en temps voulu : vous obtiendrez une glace express maison, sans sucres ajoutés. Pensez aussi aux coulis ou aux compotées pour les légumes du soleil et les fruits rouges.

Si vous avez acheté trop d’ingrédients frais, osez la congélation : cela limitera les surplus ! Évitez tout de même d’amasser trop de stocks dans votre congélateur… Même s’il est très pratique, une coupure d’électricité sonnera le glas de vos précieuses réserves alimentaires…

⏩ Vous pourriez être intéressé par les articles anti-gaspis consacrés à l’utilisation des jaunes d’œuf et du pain dur.

photo de pain perdu et de fruits

6 – Se mettre au jardinage, à son échelle

Pour faire des économies sur son alimentation, le plus efficace reste de mettre les mains dans la terre. Avec le surplus de votre potager, vous pourrez préparer des dizaines de conserves de fruits et de légumes qui permettent de bien se nourrir en période d’inflation.

Que vous habitiez en ville ou à la campagne, il est possible de se mettre au jardinage. Il existe aujourd’hui des jardins partagés dans de nombreuses communes en France. Si vous êtes intéressé, rendez-vous sur le site de votre mairie. Pas de potager partagé dans les environs ? Il existe aussi des sites de cojardinage qui permettent des « prêts » de jardins privés entre particuliers.

Si vous n’êtes pas encore prêt à vous mettre au jardinage « pur et dur », je vous conseille de commencer par la culture de plantes aromatiques : persil, menthe, thym, basilic, coriandre… Faites-les pousser sur le bord de la fenêtre de votre cuisine. Vous n’aurez plus qu’à vous servir lorsque vous en aurez besoin… fraîcheur garantie !

7 – Rester à l’affût des bonnes affaires

Faire la chasse aux promos du supermarché

Les grandes surfaces proposent régulièrement des offres promotionnelles sur les produits vendus. Toutefois, prenez garde à ce qui semble être une bonne affaire. Les lots valent parfois plus cher au kilo que les articles vendus à l’unité. En conclusion, comparez toujours les prix au kilo !

Néanmoins, pour éviter les pertes, les supermarchés bradent souvent le prix des aliments frais arrivant bientôt à expiration. La transaction est intéressante, cependant, il faut impérativement consommer les produits rapidement, généralement le jour même ou le lendemain. Je vous déconseille fortement de manger un aliment ayant une date limite de consommation dépassée (la DLC, à ne pas confondre avec la DDM : la date de durabilité minimale), surtout pour les viandes, les volailles et les poissons !

Dans tous les cas, n’achetez l’aliment que si vous êtes sûr de le consommer dans les temps ! Rappelez-vous que même si c’est une bonne affaire, vous perdrez de l’argent si vos ingrédients finissent à la poubelle.

Rejoindre son AMAP locale

Une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) permet d’établir une relation directe entre des consommateurs et des paysans partenaires. La démarche de production et d’achat est réfléchie de concert entre les deux parties. Le producteur obtient un revenu décent pour son travail et le consommateur achète un panier abordable et de qualité.

⏩ Pour plus d’informations, voici le lien vers l’annuaire national des AMAP.

Utiliser des applications malines

Aujourd’hui, de nombreuses applications existent pour éviter le gaspillage alimentaire tout en faisant de bonnes affaires. Vous pouvez par exemple essayer Too Good to Go (lien non affilié : je ne tire aucun bénéfice à vous parler de cette appli). Des restaurateurs, des boulangers, des supermarchés et même des hôtels garnissent un panier de leurs invendus à prix attractif.

De son côté, le professionnel évite de jeter sa marchandise et du vôtre, vous obtenez un panier garni pour pas cher. De quoi conserver des petits plaisirs, pour bien se nourrir en période d’inflation.

Se renseigner sur les initiatives locales

Pour terminer, restez à l’écoute des initiatives locales solidaires. Lisez les journaux régionaux, inscrivez-vous aux réseaux sociaux de votre commune et des commerçants locaux, rejoignez des groupes Facebook…

Certains restaurateurs, épiciers ou producteurs sont sensibles aux besoins des consommateurs. Parfois, les professionnels peuvent prendre des initiatives sans incitation du gouvernement. Alors, restez connecté et à l’affût des aubaines.

Vous l’aurez compris, il existe de nombreuses manières de bien se nourrir en période d’inflation. En complément, vous êtes libre de découvrir mes recettes équilibrées, rapides et pas chères. Les prix du gaz, de l’électricité et de l’eau souffrent bien souvent de la flambée des prix en période de crise… Alors, l’article consacré aux économies d’énergie en cuisine pourrait aussi vous intéresser.

Et vous ? Avez-vous des astuces pour bien manger en période d’inflation ? Partagez votre expérience dans les commentaires. Vos stratégies sont plus précieuses que vous ne pensez. En effet, vous pourriez aider des familles à mieux vivre cette épreuve. Grâce à vos contributions, je pourrai enrichir cet article en mentionnant votre nom (ou votre pseudo)… Alors, je vous en remercie d’avance !

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